Exposition Richard Pak « La Firme » > 24 oct. 2024 – 5 janv. 2025 – Fermetures exceptionnelles à 16h les 24 et 31 décembre.

Pendant les vacances de Noël 2024, la bibliothèque est ouverte uniquement sur rendez-vous.

Du mardi au dimanche de 11h à 18h au 58 allées Charles de Fitte (nouveau lieu pendant la durée des travaux).

PRIX CARITAS Photo Sociale 2021
© Victorine Alisse et © JS Saia

PRIX CARITAS Photo Sociale 2021

  • Exposition
  • Lieu Galerie le Château d'Eau
  • Public
    • Tout Public
    • À partir de 10 ans

Victorine Alisse et J.S. Saia co-auteurs « Au grand air », les Lauréats 2021 du Prix Caritas Photo Sociale, ainsi que le travail des deux finalistes Sinawi Medine et Thomas Morel-Fort, 2de Galerie.

Le Château d’Eau accueille Victorine Alisse et J.S. Saia co-auteurs « Au grand air », les Lauréats 2021 du Prix Caritas Photo Sociale, présidé cette année par Sarah Moon ainsi que le travail des deux finalistes Sinawi Medine « Le jour où je suis arrivée en France » et Thomas Morel-Fort « Donna, une vie de sacrifices Philippine » sera projeté sur grand écran à la 2de Galerie également.
Dans sa volonté d’aborder la pluralité des thématiques photographiques, le Château d’Eau tient à soutenir la photographie documentaire sociale et valoriser les artistes qui l’illustrent et est heureux de s’associer à ce tout nouveau prix photographique créé par 12 organisations de lutte contre pauvreté au sein du Réseau Caritas France, présidé par le Secours Catholique-Caritas France.
Ce partenariat prendra la forme d’un rendez-vous annuel présenté chaque année au Château d’Eau jusqu’en décembre 2023.

« AU GRAND AIR »

Victorine Alisse et JS Saia, lauréats 2021

À travers cette série, on ne s’attarde volontairement pas sur les détails de la vie de J.S. pour se concentrer sur la rencontre de deux perceptions issues de deux modes de vie différents. Chaque prise de vue est suivie d’un échange sans tabou, plus intime et naturel autour de leurs photographies.
“ Ce projet m’a permis d’exprimer ma colère ”, raconte J.S. Sur les tirages, l’écriture devient nécessaire. Ils y racontent et confrontent leurs regards qui ressemblent davantage à un dialogue. Ces photographies deviennent une tentative de rompre les préjugés posés sur un mode de vie souvent considéré comme marginal et impensable.
“Au grand air” devient une discussion photographique qui n’essaie pas de parler du “monde de la rue”, mais plutôt de faire découvrir une facette poétique de ce mode de vie, qui n’empêche pas la solitude et l’isolement. “ On est tranquille ici, il y a une vraie vie dans le bois ”, conclut J.S.

photographie de JS Saia montrant un chemin de terre au milieu d'une forêt
©JS_Saia, « Au Grand Air »

La rencontre

J.S. et Victorine se sont rencontrés autour d’un café grâce à l’association La Cloche dédiée à la création de lien social et au changement de regard sur la vie à la rue. De cette rencontre est née l’envie de créer un projet à deux. Victorine commence par suivre J.S. dans les lieux qui font partie de son histoire : du parc de Bercy à Paris, où il est arrivé en 2015, au bois de Vincennes où il vit depuis.

La collaboration

Une relation se tisse peu à peu mais très vite, une question se pose : comment rendre compte d’une réalité qui n’est pas la sienne ? Ils décident alors de collaborer en prenant chacun l’appareil photo avec une contrainte posée par J.S. : celle de ne pas prendre de photographies “clichées” du monde de la rue. On découvre dans certaines de ses photographies, une nature quasi omniprésente, une forme de douceur qui contraste avec certains de ses écrits dans lesquels on peut ressentir une colère. “

Photographie de V.Alisse montrant une tente au milieu de la forêt
©Victorine Alisse _AuGrandAir.

Biographie des artistes

Victorine Alisse
Après une formation en relations internationales et action humanitaire, Victorine se consacre à la photographie. C’est un moyen pour elle de mettre en lumière la réalité des personnes en marge de la société mais également d’entrer en intimité avec les personnes qu’elle rencontre. Elle développe une approche documentaire de la photographie et traite de sujets sociétaux et environnementaux. Victorine s’intéresse également aux nouvelles formes narratives en combinant textes et images avec la série « Au grand air » réalisée avec J.S. Saia qui vit au bois de Vincennes.
Membre du collectif Hors Format, elle collabore également avec la presse.

J.S. Saia
Originaire de Suisse et ambassadeur au sein de l’association La Cloche depuis cinq ans, J.S. a notamment participé à la construction de la Form’action La Cloche «Aller Vers».
Passionné par la photographie, celle-ci lui permet de témoigner de son vécu afin de changer le regard que porte la société sur le monde de la rue et sortir de l’ombre tous ceux qui y vivent.

Les deux finalistes

Sinawi Medine « Le jour où je suis arrivée en France »

Un sujet qui témoigne des dangers des parcours migratoires lors de traversées en montagne à la frontière franco-italienne.

L’exil est un long voyage rempli de convictions, de doutes, d’espoirs et de regrets, des sentiments qui font partie de la vie mais qui sont ressentis à l’extrême sur cette route à sens unique.
« La nuit où je suis arrivé en France » est une série émanant d’un projet à long terme sur le thème de l’exil, et notamment dans « les zones frontières /barrières», pour témoigner des difficultés et des dangers vécus sur les parcours migratoires, de la criminalisation de la solidarité des citoyens, mais aussi de l’invisibilité.

photographie de Sinawi Medine montrant un homme seul marchant la nuit dans la neige.
©Sinawi_Medine, Le jour où je suis arrivé en France

Lorsque je rencontre des exilés, je retrouve toujours cette volonté de changer le destin et le silence qui les entoure. Avec « La nuit où je suis arrivé en France », lors de maraudes à Montgenèvre je me questionne sur cette phrase qui restera à jamais gravée dans l’histoire de chaque exilé. Demain, qu’est-ce-qui permettra la reconstruction et la résilience ? Acculés à traverser de nuit et dans la neige des montagnes inconnues avec parents et enfants, l’indifférence et la façon dont on accueille les exilés interroge la justice sociale.

Sinawi Medine

Biographie de l’artiste

Photographe documentaire qui a grandi en Érythrée.
Il a commencé la photographie comme artiste autodidacte en travaillant dans différents studios en Afrique, mais s’est rapidement orienté vers la photo documentaire en se concentrant sur la photographie sociale.
Il a quitté l’Érythrée pour des raisons politiques, et vit depuis 2009 en France.
À travers un récit photographique, Sinawi explore des sujets de justice sociale. Son travail se concentre sur les sujets de la migration et de l’exil, mais aussi plus généralement sur les questions sociales, environnementales et géopolitiques.
Nominé en 2017 par la World Press Foundation pour le Joop Swart Masterclass, Sinawi a obtenu un prix d’excellence de la Society for News Design en 2018 pour une parution dans le Washington Post de son projet « survivors » sur les sauvetages en Méditerranée.
Depuis 2019, Sinawi est explorateur du National Geographic et a notamment mené le reportage « Forgotten Eritrean Refugees » sur l’histoire des réfugiés érythréens dans les camps de la région Tigré du nord de l’Éthiopie.

Thomas Morel-Fort « Donna, une vie de sacrifices Philippine »

réalisées en France et aux Philippines, les photos documentent le « prix » à payer de l’exil.

Les philippines, un des principaux pays exportateurs de main-d’œuvre au monde

L’exil des femmes des pays en développement pour travailler pour des familles riches dans les pays riches est une tendance qui ne fait que s’accentuer au XXIe siècle. Avec près de 10 millions de Philippins vivant et travaillant à l’étranger, les Philippines sont considérées comme l’un des principaux pays exportateurs de main-d’œuvre au monde. Les transferts de fonds envoyés par cette diaspora représentent environ 10% du PIB. Mais à quel prix ?

Photographie de T. Morel Fort montrant quatre personnes avachis sur un canapé de salon
©Thomas Morel Fort_Donna, une vie de sacrifices Philippine

Donna
Depuis six ans, Thomas Morel-Fort suit le parcours de Donna, et témoigne de ses conditions de travail dans des appartements parisiens, des moments de réconfort apportés par sa communauté et aussi du climat d’exploitation dans une villa de la Côte d’Azur. Pour cela le photographe a travaillé en immersion et s’est fait embaucher lui-même comme employé domestique en binôme avec Donna au sein de cette villa appartenant à une riche famille libyenne.

Biographie de l’artiste

Après des études à l’Institut National Supérieur des Arts du Spectacle (INSAS) de Bruxelles et un parcours universitaire à la Sorbonne (licence de philosophie) et à la Sorbonne Nouvelle (licence de cinéma), Thomas Morel-Fort décide de se consacrer pleinement à la photographie.
Il travaille d’abord comme salarié du Parisien pour couvrir l’actualité nationale. Puis en tant que freelance sur des projets à long terme et sur des sujets internationaux.
Ses travaux ont été publiés dans The Guardian, Le Monde, Der spiegel, 6mois… En 2015, sa série « Sport By Night » est finaliste du grand prix Life Framer sélectionné par Brian Paul Clamp.

En 2018, il a été récompensé du Prix de la photographie de l’année dans la catégorie « Humaniste » pour sa couverture du réfugié Rohingya. En 2019,
il a a reçu le Prix de la photographie de l’année dans la catégorie « Humaniste » pour sa couverture de la crise des réfugiés Rohingya de Birmanie.
En 2019, il a reçu le Prix Camille Lepage à Visa pour l’Image (Perpignan), pour son projet à long terme sur les travailleurs domestiques philippins et pour aller aux Philippines rencontrer la famille de Donna. Pour le même projet, il est shortlisté pour le World Press Photo catégorie “Long Term Project”.