FIN DES EXPOSITIONS DIMANCHE 21 AVRIL À 18H.  

Visites « Flash » (uniquement pendant les vacances scolaires) : Samedi 6, 13 et 20 avril à 16h. 

Décembre 2022 à la bibliothèque

Modifié le :

Pour ce mois de décembre 2022, une petite sélection de livres récemment acquis par la bibliothèque. A la une de ce mois, des livres au format poche accessibles au plus grand nombre, un très beau livre d’artiste, ainsi que des travaux étonnants. La bibliothèque reste ouverte pendant les vacances scolaires et les fêtes. A très vite pour découvrir nos pépites photo sous notre joli sapin.

1 mois – 1 thème


Football, dribbles d’une passion ! A l’occasion de la Coupe du monde au Qatar la bibliothèque du Château d’Eau vous propose une sélection d’ouvrages traitant du football. Un regard qui délaisse les exploits des idoles du ballon rond comme Mbappé, Messi ou Ronaldo, pour s’intéresser à tous ces millions d’anonymes pratiquant le sport le plus populaire au monde, et rêvant de gloire sur des terrains de fortune.  

Couverture du livre Aka Zidane de Michael Zumstein

Michael Zumstein, Aka Zidane, Images Plurielles Éditions, 2022  

« Messi fait les poubelles, Ronaldo fait la guerre, Zidane ne parvient plus à nourrir sa famille« . A travers ces visions et ses rencontres le photographe Michael Zumstein va s’intéresser et documenter partout sur le continent africain des jeunes hommes et femmes portant sur leurs maillots un numéro et un nom de rêve. Aka Zidane raconte les efforts quotidiens de tous ces « vrais héros » pour vivre, travailler et parfois mêler leur destin à celui d’un joueur. 

Couverture du livre Joue-la comme Saint-Ouen

Joue-la comme Saint-Ouen s/Seine, Éditions Loco, 2020 

Comment dépeindre, en images et en mots, une ville et le rapport que celle-ci entretient avec le sport le plus populaire du monde ? De l’intérieur des cités à Ile-de -Vannes, partez à la rencontre de ces hommes et ces femmes qui ont fait du ballon un élément constitutif de leur existence. Cet ouvrage a été réalisé dans le cadre d’une résidence d’écriture proposé par la ville de Saint-Ouen-sur-Seine, avec la participation du collectif Tendance Floue. 

Football Solidaire, Team Autremonde, Association Autremonde, 2020 

« Les beaux livres de football mettent généralement à l’honneur des vedettes. Notre équipe, elle, ne joue pas la ligue des champions, ni même la ligue 1 ou le national. Et pourtant elle fait rêver« . Rencontrer la Team Autremonde, c’est se mêler à ceux qu’on ne voit pas d’habitude, ceux qui font le ménage la nuit, ceux qui craignent les contrôles de police, ceux qui livrent les repas, ceux qui ont tout laissé derrière eux. Des garçons au parcours hors du commun dont le contact bouleverse une vie et fait de l’engagement pour l’autre une évidence. 

Couverture du livre Magnum Football

Magnum Football, Phaidon, 2002 

Cet ouvrage convoque de nombreux photographes de la célèbre agence Magnum ayant immortalisé l’univers du football à travers le monde. De Susan Meiselas à Martin Parr, en passant Abbas, Marc Riboud ou Joseph Koudelka, ce livre célèbre l’universalité de ce sport pouvant se pratiquer n’importe où, par tous les joueurs du monde, d’un terrain vague en Afrique à une ruelle d’Angleterre, d’une plage de Rio de Janeiro à celle de Birmanie. 

des classiques à voir ou revoir


Photo Poche fête ses 40 ans ! Devenue une référence dans l’histoire du livre de photographie, la collection Photo Poche poursuit son travail de dévoilement des grands noms, courants et écoles de l’Histoire de la photographie. Ses différentes déclinaisons (Histoire, Société…) couvrent tous les champs de la photographie et constituent une iconographie d’une exceptionnelle richesse et diversité. Chaque titre est préfacé de manière didactique par un spécialiste du sujet, abordé et enrichi de notices biographiques et bibliographiques régulièrement remises à jour. La collection s’est récemment offerte un lifting, délaissant sa célèbre couverture noire. 

Couverture du livre de Klavdij Sluban
Couverture du livre de Klavdij Sluban

Klavdij Sluban, PhotoPoche, Actes Sud, 2022  

L’écriture photographique de Klavdij Sluban, empreinte de références littéraires, installe une distance vis-à-vis de son sujet et de l’actualité immédiate. L’évènement est un prétexte : il traduit un moment qui reflète tant la réalité rencontrée que le sentiment de l’auteur. Toujours orienté vers l’Est, le photographe franco-slovène emplit de son regard des endroits désertés, voire inhabitables. Il exprime son point de vue avec une éthique artistique sans compassion ni complaisance. Ses images sont fortes car elles sont habitées. 

Couverture du livre de Charlotte Perriand

Charlotte Perriand, PhotoPoche, Actes Sud, 2022  

Surtout connue pour ses travaux en architecture, en urbanisme et en design de mobilier, Charlotte Perriand a pourtant développé, au cours de son œuvre, une « parenthèse photographique » durant l’entre-deux-guerres. Pratiquée à titre personnel et dans le cadre de ses recherches, la photographie de Charlotte Perriand s’avère prolixe : clichés documentaires, photos brutes, photomontages militants ancrés dans les luttes politiques et sociales de son époque. Aborder son œuvre du point de vue de la photographie revisite l’histoire du médium en soi : Charlotte Perriand est de ces « non-photographes » qui annoncent l’avènement de l’image comme langage hégémonique et transversal de communication. 

Couverture du livre sur Erwin Blumenfeld

Erwin Blumenfeld, PhotoPoche, Actes Sud, 2022 

Le style moderniste d’Erwin Blumenfeld, à la jonction de la mode et de l’art, a radicalement transformé la photographie de mode depuis presque cent ans. Pourtant, éprouvé par la sombre histoire européenne du début du XXéme siècle, Erwin Blumenfeld n’investit véritablement la photographie qu’à partir de l’âge de 40 ans. Des portraits réalisés dans son arrière-boutique aux couvertures des plus grands magazines de mode en passant par ses photomontages dada, son parcours atypique, fait d’incessantes expérimentations techniques, produit des images avant-gardistes et remarquablement actuelles. 


Collection Tate Photography Series . Une célébration de la photographie internationale dans la collection Tate, et une introduction à certains des plus grands photographes au travail aujourd’hui. 

Sirkka-Liisa Konttinen, Tate Photography Series, Tate, 2022  

Née en Finlande, Sirkka-Liisa Konttinen a étudié à Londres, a fondé le Amber Film & Photography Collective avec ses camarades de classe, puis a déménagé dans le nord-est de l’Angleterre dans les années 1960. Depuis, elle est basée à Newcastle, profondément enracinée dans la communauté locale. Se concentrant sur deux de ses séries photographiques « Byker » (1969-83) et « Writing in the Sand » (1978-98), ce livre capture un quartier ouvrier et révèle l’impact dévastateur que le réaménagement de l’East End de Newcastle a eu sur la communauté. 

Liz Johnson Artur, Tate Photography Series, Tate, 2022  

Le travail de Liz Johnson Artur capture et célèbre les nuances quotidiennes, subtilement complexes et variées de chacune des vies qu’elle rencontre. Ce livre passionnant présente une nouvelle série d’images intitulée « Time Don’t Run Here » réalisées par Artur lors des manifestations Black Lives Matter tout au long de l’été 2020 à Londres, et au Royaume-Uni. 

Couverture du livre de Sabelo Mlangeni

Sabelo Mlangeni, PhotoPoche, Actes Sud, 2022 

Ce livre émouvant explore le travail de Sabelo Mlangeni, et les histoires qu’il raconte à travers sa photographie de communautés à la périphérie de la société. En prenant le temps d’établir des relations, il gagne la confiance et, éventuellement, l’accès aux cercles intérieurs et aux espaces sacrés. Le travail de Mlangeni cherche à recentrer les thèmes de l’amitié, de l’amour et de la joie face au risque toujours présent. Par-dessus tout, ses images racontent des histoires de recherche de votre communauté, de choix d’une famille et de construction d’une maison, où que vous vous trouviez. 


Couverture du livre de Léo Goldstein sur Harlem

Leo Goldstein, East Harlem, The postwar years, PowerHouse Books, 2019 

Les photographies de Leo Goldstein (1901-1972) ont été prises à partir de 1949 et racontent le quartier portoricain de East Harlem à New York. Longtemps invisibles, ces tirages de gélatine argentée ont refait leur apparition en 2016 (il n’existe plus de négatifs), cet ouvrage rassemblant pour la première fois une sélection importante des images réalisées à l’époque. Armé de son Rolleiflex d’occasion Leo Goldstein va photographier ce quartier qu’il connait bien, lui-même ayant habité à East Harlem. Ces instantanés de vie capturent les familles devant leur perron, les jeunes qui jouent dans les rues, ou tout simplement tuant le temps entre amis. Des images documentaires où s’exprime son empathie et sa proximité évidente pour cette communauté, effectuées dans un noir et blanc élégant.  

Grandes expositions


Couverture du catalogue d'exposition Renverser les yeux

Renverser ses yeux, Autour de l’Arte Povera 1960-1975 : photographie, film, vidéo, Coédition Atelier EXB, le Jeu de Paume, Le Bal, 2022 

La grande exposition « Renverser ses yeux » sur L’Arte Povera organisée au Jeu de Paume/ Le Bal à Paris a fait l’objet d’un superbe catalogue, résumant le mouvement avant-gardiste italien des années 60/75. Le livre offre un nouveau regard sur cette effervescence artistique, à travers photographies, films, vidéos, affiches, livres, objets, sculptures et peintures, etc., envisageant également le contexte politique et culturel de l’époque. Découpé chronologiquement et richement illustré, Renverser les yeux s’accompagne également de textes revenant précisément sur l’histoire de l’Arte Povera année par année, ainsi que des biographies de plus de 40 artistes plasticiens ayant contribué à ces avant-gardes italiennes. 

 Exposition « Renverser ses yeux », au Jeu de Paume et au Bal, jusqu’au 29 janvier 2023. 

 

penser la photographie


Couverture du livre d'Arnaud Claass

Arnaud Claass, Orientations photographiques – Notes 2020-2022, Filigranes Éditions, 2022 

Cet ouvrage complète une série d’essais écrits par ce théoricien de la photographie (et également photographe), parue aux Éditions Filigranes : Le Réel de la photographie (2012), Du temps dans la photographie (2014), La Considération photographique – Notes 2012-2016 et Essai sur Robert Frank (2018). Pensées sous formes de notes, ses réflexions entrainent le lecteur dans une mise en perspective de l’Histoire de la photo, pour ensuite revenir sur Vivian Maier, en posant cette question pertinente : « réunir un corpus bien organisé est-ce faire œuvre ?« . 

Couverture du livre de Boris Kossoy

Boris Kossoy, L’éphémère et l’éternel dans l’image photographique, L’Harmattan, 2022 

Ce livre compile la trilogie théorique de Boris Kossoy, Photographie & Histoire (1989), Réalités et fictions dans la trame photographique (1999) et Les temps de la photographie (2007). L’auteur, né en 1941 au Brésil, est docteur en sciences sociales et professeur titulaire à l’École de Communication et d’Art de l’Université de São Paulo. Depuis les années 1970, il se consacre aux études théoriques et historiques de la photographie, parallèlement à une carrière de photographe. Il est reconnu comme l’un des spécialistes latino-américains les plus importants dans ce domaine. Il tente de répondre à cette question :  « Quelle vérité nous montre l’image photographique ?« . 

Couverture du livre de Michel Poivert

Michel Poivert, Contre culture dans la photographie contemporaine, Textuel, 2022 

Dans son dernier ouvrage, l’historien Michel Poivert examine comment la photographie se distingue de l’économie générale des images à partir d’une sélection hétéroclite de 130 travaux de photographes contemporains. Il y analyse un retour à la matérialité de la photographie ou à des processus photographiques fondamentaux. Le propos de l’ouvrage s’organise en thèmes comme autant de lignes de force de la création contemporaine : renouvellement de la photographie expérimentale, nouvelles approches plastiques par la broderie et la peinture, appropriation et sublimation de photographies vernaculaires, photographie et sciences, photographie-objet ou performance. Face à une forme de dissolution de la photographie dans un système des images numériques, l’auteur nous fait voir comment les photographes régénèrent un merveilleux scientifique ou engagent un nouvel imaginaire écosophique (réflexion sur l’écologie et l’anthropocène).

Pour en savoir plus, une interview à écouter dans Bienvenue au (Book)club d’Olivia Gesbert sur France Culture.

Jeune photographie


A découvrir : La collection « Percevoir », sous la direction de Simon Baker (directeur de la MEP, Paris). Les Éditions de la Martinière encouragent les nouveaux talents de la photographie et des arts visuels à travers une collection de livres qui porte un autre regard sur l’image : mouvante, fragmentaire et multiple, comme le monde qui nous entoure. A chaque artiste, une réponse singulière. 

Couverture du livre de Noémie Goudal

Noémie Goudal, Percevoir, Éditions de la Martinière, 2022 

Noémie Goudal (née en 1984) travaille à la fois la photographie, la vidéo et les installations. Diplômée du Royal College of Arts et de la St Martins School (Londres, GB), elle a reçu de nombreux prix dont le Prix HSBC en 2013 et le RCA Sustain Award en 2010. Elle construit des images où un élément architectural qui semble archétypal et pourtant réinventé vient s’inscrire dans un vaste paysage. Ces architectures en trompe-l’œil, souvent en deux dimensions, jettent un trouble sur l’image : à l’ambiguïté de la perception répond un sentiment d’étrangeté, encore renforcé par l’absence de présence humaine directe. 

Couverture du livre de Thomas Sauvin

Thomas Sauvin, Percevoir, Éditions de la Martinière, 2022 

En 2009, l’artiste et collectionneur Thomas Sauvin se lance dans une aventure hors de commun : collecter des négatifs destinés à être détruits dans une zone de recyclage au nord de Pékin. Il achète des sacs au kilo qu’il trie, classe et restaure. Il sauve ainsi de l’oubli près d’un demi-million de photographies anonymes, réalisant à lui seul l’un des travaux d’archive photographique les plus importants en Chine. L’artiste et romancier François Durif accompagne ces images anonymes d’un texte sur la trace et la mémoire. 

Couverture du livre de Marguerite Bornhauser

Marguerite Bornhauser, Percevoir, Éditions de la Martinière, 2022 

Marguerite Bornhauser (née en 1989) est une photographe plasticienne française qui aime nous promener à la surface du monde : textures, détails et, bien sûr, les couleurs, sa signature la plus évidente pour celui qui contemple ses photographies pour la première fois. Une image d’ici évoquera un ailleurs, une image lointaine nous semblera familière. Et toutes ces pistes brouillées nous conduisent sur le chemin de la fiction. 

Couverture du livre de Thomas Mailaender

Thomas Mailaender, Percevoir, Éditions de la Martinière, 2022 

L’artiste photographe et plasticien Thomas Mailaender nous invite dans son univers foutraque et joyeux, fait d’appropriations d’images glanées sur Internet, de photos vernaculaires détournées, en déroulant une Société du spectacle qui serait décrite par un Guy Debord sous hallucinogènes. Des bizarreries de collectionneur imprimées sur carreaux de céramique, scrapbooks ou autres albums photos délurés issus de notre culture populaire contemporaine, à l’image de ces collection de timbres pornos. 

Couverture du livre d'Elsa & Johanna

Elsa & Johanna, Percevoir, Éditions de la Martinière, 2022 

Elsa & Johanna est un duo d’artistes formé en 2014 par les photographes, plasticiennes et réalisatrices Elsa Parra et Johanna Benaïnous. Jouant tour à tour les rôles de modèle et photographe, elles se mettent en scène dans des fictions contemporaines empreintes de réalisme, convoquant storytelling et performance. De la « photographie performative » générationnelle, influencée entre autre par le travail de Cindy Shermann. 

Auto-édition


Couverture du livre de Roberto Aguirrezabala

Roberto Aguirrezabala, Samizdat, auto-édition, 2022  

Roberto Aguirrezabala est un photographe et artiste visuel basque qui propose des ouvrages en édition limitée, réalisés entièrement à la main, développant le concept de livre-objet. Il questionne dans son travail l’identité sociale et politique de l’individu à travers la mémoire historique. « Je m’intéresse aux moments de changement, aux révolutions, aux déclencheurs de l’histoire du XXième siècle. Ces moments où les gens ordinaires prennent le contrôle des changements, en assumant l’initiative de la construction de la société ».  Sa dernière publication, Samizdat, traite des mouvements dissidents d’Europe de l’Est qui ont contourné la censure soviétique à l’époque de l’URSS en publiant des écrits interdits. Ces publications étaient connues sous le nom de « samizdat », un mot d’origine russe qui signifie « auto-publié ». Ces journaux, fanzines ou autres revues furent notamment très présents en Tchécoslovaquie.  Ce livre d’artiste, unique et précieux, enfermé dans un coffret à fermoirs japonais, intègre textes et photographies, extraits d’archives, pop-up, cartes postales ou autres découpages et pliages en accordéon.  Un ouvrage hybride combinant recherche documentaire et démarche artistique, cette dernière s’accomplissant dans des mise en scène élaborées pour les photographies, qui intègrent des éléments d’époque glanés par ce collectionneur passionné.   

Également présent à la bibliothèque : War Edition, 2019, Antimanifesto, 2020 

Bonnes fêtes à toutes et tous !